Président Kabila A Sélectionné Son Héritier

Emmanuel_Ramazani_Shadary_at_PPRD_rally_in_kinshasa.jpg

Après une longue période d’incertitude, Président Kabila a décidé de ne pas essayer de réviser la constitution de la République Démocratique du Congo (RDC), dont la limite est de deux mandats à la Présidence, en se mettant d’accord de quitter le pouvoir après les élections du 23 décembre 2018 et cela deux ans après. En même temps, Président Kabila a présenté son successeur préféré, et qui sera alors le candidat de la Majorité Présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary.

La sélection de Kabila pour Shadary était en quelque sorte une surprise. Son nom n’était pas sur la liste de personne comme héritier possible. Cependant selon la perspective de Kabila, Shadary est le choix logique. Dès le début, Shadary a été tellement fidèle à Kabila, et en plus Shadary a des liens très intimes avec la famille du Président Kabila. On croit qu’il est le cousin de la mère de Kabila, maman Sefi.  Quand Shadary était Ministre de l’Intérieur, il n’avait pas hésité d’utiliser une force fatale chaque fois qu’une opposition se manifestait contre Kabila en RDC y compris les démonstrateurs non armés. En effet Shadary est à l’heure actuelle frappé des sanctions de l’Union Européenne à cause de violations des droits humains et des abus. Ce qui est surtout très important c’est le fait que Shadary va garder la confiance des militaires, c’est l’appui des militaires qui était la vraie fondation même pour Kabila de rester au pouvoir pendant presque des décennies.

Étant donné que Shadary n’est pas une personnalité politique populaire comme pour un attrait populaire (à l’exception de sa province natale de Maniema), un candidat de l’opposition devrait être en mesure de le battre aux élections du 23 décembre 2018.

Le résultat d’un sondage récent ont bien montré que Kabila était bien derrière Moïse Katumbi, Félix Tshisekedi, et Jean-Pierre Bemba pour les votes. Et en aucun cas Shadary serait capable de surmonter le declaim de son mentor politique aux élections actuelles, mais la commission électorale pourrait déjà être en mesure de travailler pour surmonter cet obstacle et assurer sa victoire.

Apparemment, l’opposition s’est mis d’accord d’avoir un candidat unique pour s’opposer à Shadary. Voici les candidats qui sont en tête: Jean-Pierre Bemba, Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu, et Noël Tshiani.  Moïse Katumbi ne pourrait pas être candidat à cause du refus du gouvernement de le permettre d’entrer en RDC de l’exil pour venir déposer sa candidature aux élections. Il y a même des indications que le régime de Kabila est en train de chercher les moyens pour que Bemba soit inéligible, uniquement parce qu’il n’a pas habité en RDC pour une période d’une année entière avant les élections.

En bref, il s’avère déjà clair que le gouvernement est déterminé de s’assurer que Shadary gagne l’élection à tout prix. Il faut s’attendre à des actions tellement déshonnêtes dans les semaines et mois qui viennent. 

Le public Congolais, la société civile, et la communauté internationale doivent être vigilants et doivent dénoncer vigoureusement et sanctionner s’il y a des signes de manipulation par la commission électorale et l’administration de Kabila.

La sélection de Shadary comme héritier de Kabila a donné naissance à plusieurs théories de conspiration à ce qui concerne les intentions possibles et réelles de Kabila. Celle qui est plus plausible est celle qui est similaire au précédent du Russe Putin-Medvedev. Après les élections, Kabila deviendra Sénateur à vie. S’il la Majorité des Sénateurs, il sera élu comme Président du Sénat. Après un an ou deux ans, Shadary va démissionner et Kabila deviendra Président intérim de la RDC. Kabila sera après candidat à la Présidence pour les élections suivantes pour remplacer Shadary.

L’annonce de Kabila a été reçue d’une manière satisfaisante avec de déclarations accueillantes aux États-Unis d’Amérique. L’ambassadrice aux Nations Unies à New York Nikki Haley a fait une déclaration de félicitations, mais elle a en même temps mis en garde que la RDC doit maintenant se concentrer à s’assurer que les élections du 23 décembre 2018 soient totalement libres, légitimes, et transparentes, avec toute liberté à l’opposition de mener leurs campagnes.

Le membre du Congrès Américain Ed Royce, Président du Comité des Relations Étrangères a fait les mêmes déclarations. Il est donc clair que tous les deux, Président Royce et l’Ambassadrice Haley reconnaissent la lutte ardue pour la démocratie en RDC. Leurs déclarations signalent bien sûr que les autorités Américaines vont vraisemblablement suivre attentivement de près les élections en RDC.